Propos d’Italie et d’Allemagne à ce sujet : « Qu’entend-on par classicisme ? Ce n’est pas parce qu’il y a le classicisme de l’équitation d’école, qu’il ne doit pas exister et qu’on ne doit pas rechercher le classicisme de l’équitation d’extérieur ».
TOR DI QUINTO 1907 FREDERICO CAPRILLI .
La prise de position de CAPRILLI sur l’extérieur : « L’équitation de manège et l’équitation de cross (campagne) sont antagonistes ; non seulement elles s’excluent mais elles se détruisent l’une et l’autre ».
« Etant donné que l’extérieur est le terrain d’emploi de la cavalerie, c’est à l’extérieur et non au manège que doit se donner une instruction rapidement menée et qui laisse le moins de déchets possibles ».
« Je m’étonne que la monte en extérieur admise comme but ultime, on continue à vouloir instruire dans une équitation qui a des principes diamétralement opposés à ceux sur lesquels doit se former l’école de la monte en extérieur (…). Pour ma part, je dis et je soutiens de toutes mes forces que ce n’est pas le mélange de l’équitation de manège et d’extérieur qui peut être productif et encore moins le fait de considérer la première comme un élément de la seconde ».
« Si un cavalier veut faire de l’équitation de manège et de la haute école, qu’il le fasse, mais le fassent seulement ceux qui vouent un amour spécial à l’équitation qui peuvent et qui ont le temps d’apprendre les deux choses, en sachant les conserver bien distinctes ».
D’Allemagne, comparable à L’Hotte, le Général de ROSENBERG ( 1824-1894) , grand maître de la cavalerie militaire d’outre-Rhin, définit clairement l’équitation d’extérieur : « Notre élément c’est la vitesse (toujours relative à la guerre) et la mobilité même à travers les terrains les plus difficiles. On ne peut nier que cela soit la même chose en course et en chasse. Peut-on s’imaginer qu’il y ait des esprits assez obtus pour condamner cette équitation d’extérieur ? Que deviendrait une cavalerie dont les jeunes officiers ne pourraient monter à cheval que dans le service ou au manège ? Que d’idées fausses il se formerait là ? ».
L’auteur de ces lignes remporta 178 steeples-chases, f√t 100 fois placé, chargea 7 fois l’ennemi et disputa encore un cross-country en 1894, alors qu’il comptait 70 ans. Les découvertes scientifiques contemporaines dans l’éthogramme du cheval sur l’existence de différents référentiels permettent d’aborder sous un angle plus précis la compréhension du dilemme entre cheval de guerre (dominance du référentiel de fuite) et cheval de haute école (dominance du référentiel cognitif).